Brûlure intérieur (2025) Drawing by Konstantin Kebets

Brûlure Intérieure – Pastel et fusain sur papier, 50 x 65 cm



Dans “Brûlure Intérieure”, la douleur se fait lumière, la ion devient braise, et l’âme s’embrase sans jamais s’éteindre. Inspirée par les vers de Pierre de Ronsard :



“J’ai mille morts en moi, dont la vive douleur

Nourrit de mon tourment l’éternelle chaleur ;

Je brûle et me consume en un feu invisible,

Que rien ne peut éteindre, et qui m’est insensible.”



Cette œuvre explore l’intensité des émotions cachées, celles qui consument sans jamais laisser de cendres. Le pastel et le fusain s’unissent dans un dialogue puissant entre ombre et lumière, dessinant un corps figé dans un instant de vulnérabilité. Les teintes rougeoyantes envahissent la peau comme une brûlure intime, un feu intérieur qui ne se voit qu’à travers les nuances qui marquent la chair et l’expression du visage.



Assise dans un repli de solitude, la figure féminine semble à la fois fragile et indomptable. Son regard, profond et chargé de mystère, interpelle : est-ce la douleur d’un amour perdu, l’écho d’une lutte intérieure, ou le reflet d’une ion dévorante ? La robe noire, fluide et enveloppante, contraste avec l’embrasement de la peau, comme un voile d’ombre sur une âme incandescente.



Chaque trait de fusain accentue la tension dramatique de la composition, tandis que le pastel vient insuffler à l’ensemble une douceur poignante. Le feu ici n’est pas visible, et pourtant, il est omniprésent. Il brûle sans flammes, il consume sans se voir, il existe au plus profond de l’être, comme une souf que personne ne peut éteindre, et qui pourtant semble si insensible au monde extérieur.



“Brûlure Intérieure” est une ode aux émotions indicibles, une œuvre qui ne se contente pas d’être regardée, mais qui se ressent, s’expérimente. Elle parle à ceux qui ont connu l’intensité du tumulte intérieur, la force des flammes invisibles qui consument et façonnent l’âme.